Le président Emmanuel Macron a récemment déclaré qu’il n’y avait aucune chance qu’une alliance de gauche puisse former le prochain gouvernement français. Face à une Assemblée nationale sans majorité claire, Macron intensifie ses efforts pour constituer une coalition de politiciens modérés.

Une alliance de gauche impossible à gouverner

Le Nouveau Front Populaire (NFP), une alliance de gauche qui a remporté les élections législatives anticipées de juillet, est bien loin de la majorité avec ses « 350 députés opposés » sur les 577 sièges de l’Assemblée nationale. Cette opposition massive empêcherait le NFP de gouverner efficacement, selon les déclarations de l’Élysée.

Consultations pour un nouveau Premier ministre

Après deux jours de consultations avec des leaders politiques, Macron a décidé que « la stabilité institutionnelle de notre pays… nous impose de ne pas choisir l’option NFP. » L’Élysée a ajouté que Macron lancerait une nouvelle série de consultations pour nommer un nouveau Premier ministre. La France reste sans nouveau gouvernement sept semaines après les élections du 7 juillet, qui ont abouti à un parlement sans majorité claire et ont réduit le nombre de sièges de l’alliance centriste de Macron.

Pressions et défis politiques

Le Premier ministre par intérim, Gabriel Attal, et son gouvernement continuent d’exercer des fonctions de transition. Avec les Jeux olympiques de Paris terminés et le vote sur le budget 2025 de la France en octobre, la pression pour établir un nouveau gouvernement augmente. Le refus de Macron de nommer Lucie Castets, candidate du NFP au poste de Premier ministre, a fait échouer les ambitions de la gauche de gouverner, malgré une campagne concertée et parfois agressive.

Vers une coalition de forces républicaines modérées

Macron cherche à former une coalition de « forces républicaines modérées » allant du centre-gauche à la droite. Cependant, il exclut les partis d’extrême gauche comme La France Insoumise (LFI) et le Rassemblement National d’extrême droite. L’Élysée a déclaré que Macron a encouragé les socialistes, les écologistes et les communistes à « proposer des moyens de coopérer avec d’autres forces politiques. »

Réactions et appels à la mobilisation

Fabien Roussel, leader du Parti communiste, a déclaré qu’il n’assisterait pas aux réunions prévues à l’Élysée et a appelé à des manifestations populaires. Jean-Luc Mélenchon, chef de la LFI, a critiqué Macron pour avoir créé une « situation exceptionnellement grave » et a réitéré son intention de tenter de destituer le président, bien que cette menace soit peu probable.

Conclusion : Un défi pour la stabilité politique

Alors que Macron continue ses efforts pour former un gouvernement stable, la situation politique en France demeure incertaine. La formation d’une coalition équilibrée qui peut gouverner efficacement sans l’inclusion des extrêmes reste un défi majeur pour le président et ses alliés. Les semaines à venir seront cruciales pour déterminer la future direction politique du pays.