La dette publique mondiale continue de grandir à un rythme alarmant en 2024, touchant toutes les grandes économies. Dans ce contexte, des décisions clés prises par les banques centrales et les gouvernements auront des conséquences majeures sur la stabilité financière globale.

Tout d’abord !

Qu’est-ce que la dette publique mondiale et pourquoi son augmentation est inquiétante ?

La dette publique mondiale correspond à l’ensemble des emprunts contractés par les gouvernements pour financer leurs dépenses lorsque leurs revenus (impôts et autres recettes) ne suffisent pas. Elle inclut des emprunts pour des projets d’infrastructure, des programmes sociaux, ou encore des dépenses en cas de crises comme la pandémie de COVID-19.

Une augmentation de la dette publique peut être préoccupante car elle impose une charge importante sur les finances des pays. Plus un pays est endetté, plus il doit allouer des ressources au remboursement de cette dette (intérêts, capital), au détriment d’investissements dans des secteurs tels que l’éducation, la santé, ou les infrastructures. De plus, une dette élevée peut limiter la capacité des gouvernements à réagir face à de nouvelles crises économiques ou géopolitiques.

Selon le Fonds monétaire international (IMF), la dette publique mondiale atteindra 100 000 milliards de dollars en 2024, soit environ 93 % du PIB mondial (Ce chiffre représente un fardeau important pour les gouvernements, en particulier les plus grandes économies telles que les États-Unis et la Chine, qui sont parmi les principaux contributeurs à cette augmentation due aux dépenses massives post-pandémiques).

L’IMF avertit également que, sans ajustements fiscaux majeurs, la dette pourrait atteindre près de 100 % du PIB mondial d’ici la fin de la décennie. Des pays comme le Royaume-Uni, le Brésil, et l’Afrique du Sud devraient également enregistrer une augmentation continue de leur endettement.

Voici les points clés à retenir !

La croissance du PIB de la Chine en déclin

La Chine, qui est la deuxième plus grande économie mondiale, a enregistré une croissance de seulement 4,6 % au troisième trimestre de 2024, son niveau le plus bas depuis début 2023. Cette performance, bien qu’au-dessus des prévisions de 4,5 %, est largement inférieure au taux de croissance du trimestre précédent (4,7 %).

Le secteur immobilier chinois continue d’être un frein majeur à cette croissance, avec une baisse des prix de l’immobilier de 5,8 % en septembre 2024, la plus forte depuis 2015. Pour tenter de stimuler l’économie, la Banque Populaire de Chine a injecté jusqu’à 800 milliards de yuans (environ 112 milliards de dollars) via de nouveaux outils monétaires.

Baisse inattendue de l’inflation au Royaume-Uni

L’inflation au Royaume-Uni a atteint son plus bas niveau en trois ans et demi, à 1,7 % en septembre 2024. Cette baisse surprenante, en dessous de l’objectif de 2 % de la Banque d’Angleterre, a été stimulée par la diminution des tarifs aériens et des prix de l’essence. Cette chute de l’inflation pourrait ouvrir la voie à une réduction des taux d’intérêt actuellement à 5 %.

Tendances mondiales des politiques monétaires

Sept des dix principales banques centrales des marchés développés ont maintenant assoupli leur politique monétaire. Parmi elles, on trouve la Banque nationale suisse, la Banque du Canada, et la Riksbank de Suède. Cette tendance reflète des préoccupations croissantes quant à la croissance économique. Ces décisions restent dépendantes des données économiques disponibles et des conditions spécifiques à chaque pays.

Aux États-Unis, les ventes au détail ont augmenté de 0,4 % en septembre, tandis que les ventes de base ont grimpé de 0,7 %, soutenues par la baisse des prix de l’essence. Ces chiffres pourraient justifier une réduction de 0,25 % des taux d’intérêt par la Réserve fédérale lors de sa prochaine réunion.

En conclusion ?

Quelle suite pour l’économie mondiale ?

La combinaison d’une dette publique en pleine expansion, d’une inflation fluctuante, et d’une croissance fragile dans des économies clés comme la Chine et le Royaume-Uni, dessine un avenir incertain pour l’économie mondiale. Les décisions des banques centrales dans les mois à venir seront cruciales pour stabiliser les marchés et éviter de nouveaux ralentissements économiques majeurs. Une coopération accrue entre les gouvernements, les institutions financières et les entreprises sera également nécessaire pour relever ces défis.