Avec l’anticipation croissante d’une réduction des taux d’intérêt aux États-Unis, les traders parient désormais sur une baisse des taux d’intérêt de la Banque d’Angleterre. Les attentes du marché quant à une baisse de 0,25 point de pourcentage se sont accrues, passant à 35 % de probabilité. Mais cette décision pourrait s’avérer difficile dans le contexte actuel, marqué par la force de la livre sterling et les pressions économiques persistantes.

Les attentes des marchés

Les investisseurs anticipent que la Banque d’Angleterre pourrait emboîter le pas à la Réserve fédérale américaine, qui prévoit une réduction des taux de 0,5 point. Cela met la Banque d’Angleterre dans une position délicate, alors que maintenir les taux à 5 % reste le scénario le plus probable.

La pression de la livre sterling

La livre sterling, qui se négocie à des niveaux élevés face au dollar depuis 2022, complique les décisions de la BoE. Un taux d’intérêt élevé pourrait ralentir la croissance, tandis que l’appréciation de la livre risquerait de réduire la compétitivité internationale du Royaume-Uni.

Les économistes en faveur d’une baisse

Les économistes de Citi estiment que la BoE devrait baisser ses taux cette semaine, notamment à cause des données économiques plus faibles de cet été. Les pressions sur les salaires et la modération de l’inflation des services soutiennent cette idée. Une baisse des taux permettrait aussi de répondre à l’inflation annuelle qui devrait rester à 2,2 % pour le mois d’août, selon les prévisions.

L’impact des décisions de la Fed

Les décisions de la Fed américaine joueront un rôle important. Si la Fed opte pour une réduction de 0,5 point, la pression sur la Banque d’Angleterre pour qu’elle suive serait forte. Selon Ranjiv Mann, une surprise du CPI britannique ou une baisse importante de la Fed pourrait inciter la BoE à réduire ses taux de 0,25 point.

Conclusion

Alors que les marchés évaluent la possibilité d’une réduction des taux cette semaine, la décision de la Banque d’Angleterre reste incertaine. Les pressions économiques et l’évolution de la politique monétaire américaine influencent fortement les prévisions. Une baisse des taux pourrait être une réponse aux défis de croissance et de compétitivité, mais la Banque d’Angleterre devra peser prudemment ses options.